Avec les différents scenarii de la veille, victoire de Dunkerque face à Caen et de Lyon face à Nantes, cette deuxième journée du carré final U20 laissait entrevoir la possibilité d’une très belle option pour le titre au vainqueur de la confrontation entre les Corsaires de Dunkerque et les Lions de Lyon. Mieux avec l’étriquée victoire de Nantes, à la relance, en prolongation 6-5 face à Caen, en cas de victoire dans le temps réglementaire de Lyon ou Dunkerque, le vainqueur serait au soir de la deuxième journée, assuré de remporter le titre de champion de France U20. Chose faite pour Dunkerque avec un scintillant succès 4-0.
Rodés depuis le dernier tour de play-offs à jouer avec la dramaturgie, une nouvelle fois, les Corsaires de Nantes auront joué avec les nerfs de ses partisans. Même si au final, le dénouement était heureux en prolongation pour les ligériens, le déroulement de la rencontre laissera quelques regrets à leurs adversaires, de vaillants caennais qui auront tenu le score une bonne partie du match. Déjà avec l’ouverture du score normande signée par Grégory Archibald (00’25) dans la première minute de la rencontre alors que Nantes répondait en deux temps par Donovan Costa (02’02) puis Paco Rouyer (04’08) Cinq premières minutes électriques avec déjà trois buts qui laissaient présager d’une partie enthousiasmante alors qu’avant la première sirène, Timéo Catherine (14’54 & 18’01) en signant le doublé renversait à nouveau le cours de jeu en donnant l’avantage aux siens. 3-2 pour Caen après 20 minutes jouées. Dans ce ping pong incessant au tableau des scores, le tiers médian écrira un nouveau chapitre avec un énième retournement de situation cette fois à l’avantage des Nantais, heureux d’égaliser par Thomas Dogemont (24’59) avant de prendre à la main en toute fin de période par Donovan Costa (38’39), déjà deux buts pour le Corsaire. Particulièrement indécise cette rencontre ne pouvait en rester là tandis que la troisième tiers s’élançait, les Caennais faisaient en sorte de remettre une pièce dans la machine. Toujours de façon similaire, en deux temps : une égalisation à 4-4 pour Paul Vassard (49’42) suivie dans la foulée d’un nouveau but pour Arthur Morand (50’07) Les deux équipes obstinément incapables de faire le break au tableau d’affichage, il n’était pas surprenant d’assister au retour en grâce des Nantais en avantage numérique Paco Rouyer égalisant à 5-5 (51’24) à moins de dix minutes de la fin. La ritournelle est désormais connue, dans ce match, il était écrit qu’à chaque égalisation était coordonnée un but donnant l’avantage, pour cette fois, il sera définitif, en prolongation et toujours l’oeuvre de Paco Rouyer pour Nantes (65’40)
Alors que la deuxième rencontre de la journée s’apprêtait à débuter, le match précédent venait de lui offrir un dimension ascensionnelle. Caen avec aucun point ne pouvait plus prétendre au titre tout au plus à une médaille, Nantes avec deux points ne pouvait plus qu’espérer atteindre le total insuffisant de 5 points en cas de victoire dimanche face à Dunkerque. Dans cette configuration là, quelque soit les résultats de la dernière journée, le vainqueur en temps réglementaire du match entre Lyon et Dunkerque serait sacré champion de France. De quoi aguicher les hôtes du tournoi, Dunkerque, aux ambitions affirmées et à la gourmandise avérée. De l’or au but des soixante minutes, c’est en tout cas ce que devait penser Timon Davranche au moment de célébrer le premier but de la rencontre après seulement cinq minutes jouées (04’24) Dunkerque en tête dès l’entame de la partie, le restera jusqu’à la fin d’une première période sans but supplémentaire. Après avoir serti en or un premier patin après le premier vingt, peu avant la mi-match, Enzo Abis se chargeait de sertir le deuxième en passant le score à 2-0 (27’47) Dès lors pour les Corsaires l’idée était de maintenir cet écart pour se coiffer des lauriers du vainqueur. Pour autant, la mentalité conquérante nordiste faisant, il ne fallait pas compter sur eux pour se pâmer dans l’attentisme. Bien au contraire, à l’image d’un Baptiste Meunier, aussi précieux qu’efficace, qui offrait les troisième & quatrième buts aux siens (41’31 & 57’48), les enfants de Jean Bart poursuivaient leur marche en avant jusqu’à l’ultime délivrance, celle du gong de ce match synonyme de titre de champion de France U20 !