Derniers qualifiés potentiellement à la cinquième place et première équipe à faire tomber le leader dunkerquois, les Dragons de Rouen (2), avec trois matchs encore à disputer, demeuraient l’équipe au statut le plus fragile face aux outsiders en dehors des places qualificatives. Avec un mois de mars inattendu, au cours duquel on assistait au deuxième faux-pas de Dunkerque face à Caen (2) et à la défaite sur tapis vert d’Épinal — faute d’effectif suffisant face aux Français Volants —, Rouen (2), sous la menace de Besançon / Dijon pressant au bénéfice d’un double succès face à Compiègne, avait la bonne inspiration de s’imposer à domicile face à Meudon (5-4), consolidant définitivement sa place en play-offs aux côtés de Dunkerque, Épinal et Meudon. L’autre équipe normande, celle de Caen (2), décrochait le dernier billet grâce à un succès 3-2 acquis chez les Comètes de Meudon. Longtemps incertain, le classement de la saison régulière finissait par rendre son verdict dans ses dernières encablures. Au coude à coude avec Rouen (2) et Caen (2), l’entente Besançon / Dijon faisait les frais du sprint final en voyant la porte des play-offs nationaux se refermer devant elle. Pour autant, loin d’être sevrés de glace, les Bisontins avaient l’occasion, en play-offs de zone, de faire valoir leur statut. Malheureusement pour eux, ils étaient frappés d’infortune face à l’entente Luxembourg / Reims, qui décrochait sa place en finale (4-2) face à Amiens (2), hégémonique face à Compiègne / Valenciennes / Asnières. En finale des play-offs de zone, les Gothiques se montraient certes moins volubiles offensivement, mais parvenaient néanmoins à décrocher la timbale en s’imposant 2-0.
Place désormais aux play-offs nationaux, prévus initialement sur le modèle du championnat U15A : deux carrés de quarts de finale permettant de délivrer chacun trois places pour des demi-finales, pour lesquelles Dunkerque et Lyon étaient déjà qualifiés en raison de leur première place acquise en saison régulière. Une formule séduisante, tout au moins sur le papier, qui ne faisait pas nécessairement l’unanimité. Entre les complaintes sur le manque d’effectif et les jérémiades sur les frais financiers engagés pour les deux représentants de la zone Sud-Est — pourtant au fait du règlement dès le mois de septembre —, conjuguées à l’absence de candidats pour organiser les tournois (seul Rouen s’étant positionné), la Fédération Française de Hockey sur Glace se voyait contrainte, face à la fronde, de revoir sa copie en modifiant dans l’urgence la formule : trépassés les carrés de quarts de finale au profit de quatre quarts de finale joués en deux rencontres, déterminés en fonction d’un classement virtuel établi sur la base du ratio points par matchs joués. Dans la chaleur du premier tour des play-offs, Caen (2), Rouen (2), Meudon et Épinal fourbissaient leurs armes pour se frayer un chemin jusqu’à la finale et y retrouver Dunkerque et Lyon. Sachant que la route serait semée d’embûches, que l’adversité serait une compagne fidèle des grands moments, les quatre représentants de la zone nord-est connaissaient des fortunes diverses dans ce week-end décisif. Alors que, dans l’unique quart de finale sans équipe de la ZNE, les Corsaires de Nantes disposaient aisément de leur adversaire chambérien (9-0 et 6-2), la zone Nord-Est perdait son premier flambeau face aux Boxers de Bordeaux. À l’image de la gardienne francilienne Margaux Maméri, confiante mais méfiante : « On doit être focus sur notre équipe et nos objectifs, pas sur l’adversaire que nous aurions en face. Contre Bordeaux, nous devons rester vigilants en respectant l’adversaire et en jouant notre jeu. (…) Ces matchs sont importants, on le sait. Durant toute la saison, on a travaillé fort, et nous savons ce qu’il nous reste à faire. (…) Pour ce week-end, la clef est là : se présenter à chaque match pour donner notre 100 % et gagner. » Les Comètes de Meudon abordaient leur confrontation avec sérieux, sans pour autant jamais être en mesure de remiser à la niche les Boxers girondins aux crocs aiguisés (victoires bordelaises 6-3 & 5-3). Plus de succès dans les Vosges pour Épinal face aux Chevaliers du Lac d’Annecy. « Cela va être deux matchs difficiles mais nous sommes prêts à relever ce défi », prévenait avec humilité mais détermination l’attaquant vosgien Louis Pasian, qui balayait d’un revers de la crosse tout statut de favori pour son équipe : « Terminer deuxième de la saison régulière ne nous donne pas de statut particulier. On l’a vu en U18 que terminer 1er ne garantit rien (…) On doit jouer en équipe et imposer notre jeu. Même si les équipes sont peu connues, on prend les matchs comme ils viennent, peu importe l’équipe en face. On joue le match à 100 % pour faire du mieux possible. » Passé l’effroi d’une première manche neutralisée sur un score de parité (4-4), les Wildcats parvenaient à prendre la mesure de leurs adversaires dès le lendemain avec un large succès 8-2.