Mars sera déterminant pour dissiper les derniers doutes, à commencer par la double confrontation entre Amiens et Rouen qui voyait la défaite des premiers 5-7 à domicile avant de voir les seconds s’incliner également à domicile 6-7. Avec une différence de buts de +225 (!!) contre +192 pour son voisin amiénois, Rouen raflait la mise alors qu’en s’imposant 14-0 puis 12-1 face à Boulogne, les Jets de Viry-Châtillon s’envolaient également en play-offs.
Quart de finaliste a minima depuis sept saisons avec une belle troisième place en 2007-2008, il n’était pas surprenant de trouver Dijon à l’avant-poste de la poule Est accompagné par son inséparable compagnon de route strasbourgeois. La perspective d’un duel entre les deux formations prenait vie à l’occasion de la première double confrontation. Si en Alsace, l’Étoile Noire faisait preuve de maîtrise en s’imposant 6-3, au retour la donne était inversée, les Ducs conservant leur suprématie à domicile pour un succès 5-4. Alors que dans l’ombre du duo de tête, les Phénix de Reims s’accrochaient à la troisième place, les Champenois continuaient de se cogner le casque sur un plafond de verre, incapables de s’imposer face à Strasbourg (4-13, 3-6) ou Dijon (5-6, 1-3) mais néanmoins sur le podium au passage en 2014. 18 points pour Strasbourg, leader, et Dijon, troisième après 10 matchs joués, le même total de points accumulés pour Reims mais 4 matchs en plus, une deuxième place en trompe-l’œil donc pour les Phénix qui ne résistera pas sur la deuxième partie de saison, notamment en janvier qui voyait Strasbourg et Dijon rattraper leur retard de matchs et s’opposer une nouvelle fois, les Ducs prenant la main dans cette série interne, victoire 5-4 de Dijon. Lugubre mois de février pour l’Étoile Noire qui abandonnera tout espoir de remporter cette poule Est avec aucun succès rencontré sur les trois parties jouées. Si la défaite à Reims 4-3 n’était pas nécessairement incongrue tant les Phénix se montraient vertueux pour tenir le rythme du duo de tête, en revanche, perdre le week-end suivant à Épinal (5-4), jusqu’alors titulaire d’un seul succès depuis le début de la saison, relevait de la galéjade. Et pourtant, clairement dans le trouble, Strasbourg était en souffrance, le moment parfait pour son rival dijonnais de clôturer le dossier avec un succès large 9-3 à domicile face aux Alsaciens. Fin de l’histoire et sept points d’avance au classement au décompte final sur son dauphin strasbourgeois pour une équipe de Dijon tout en maîtrise sur cette vingtaine de matchs joués.
Rarement quart de finale n’aura été aussi disputé à l’Ouest. Même si les Ducs d’Angers à Viry-Châtillon faisaient pâle figure avec trois défaites et une élimination prématurée, pour le trio des autres équipes, la lutte sera âpre pour déterminer l’ordre du podium, les trois équipes étant qualifiées pour les demi-finales au regard de la fragilité angevine. Un temps en ballottage favorable avec sa victoire en ouverture 5-4 sur Viry, Amiens à l’amorce de la troisième journée avec deux victoires pouvait escompter décrocher la timbale mais tout était remis en question sur le dernier match qu’ils perdaient 2-4 contre Anglet. Avec un Viry heureux vainqueur la veille des Basques 8-4, les trois équipes à égalité de points avec une victoire chacune se départageront à la différence de buts, Viry devançant Amiens et Anglet. Une fois n’est pas coutume, dans l’autre demi-finale, les deux équipes de ligue Est parviendront à se qualifier en demi-finale, laissant sur le carreau les Diables Rouges de Briançon. Lutte serrée également dans un tournoi prestement dominé par Grenoble (3 victoires) avec deux prolongations qui pèseront lourd dans la balance. Alors qu’à la deuxième journée, Briançon venait à bout de Strasbourg 3-2 dans le surtemps, les Alsaciens devaient leur salut aux deux points pris lors de leur victoire en prolongation 4-3 face à Dijon. Avec trois points, Strasbourg devançait courtement Briançon d’un point, plus serein Dijon, fort de sa victoire propre 6-4 face aux Diables Rouges à la dernière journée, pouvait savourer sa deuxième place.
Stoppé en demi-finale la saison précédente, cette fois, le Hockey 74 ne restera pas sur le banc à l’issue du tournoi disputé à Grenoble. Marquant déjà les esprits en s’imposant en prolongation 3-2 face aux locaux isérois, l’équipe haut-savoyarde se montrera particulièrement efficace pour décrocher sa place en finale. Violent face à Dijon (10-2), cannibale contre Strasbourg (20-2), le HC 74, avant même le carré final, se plaçait en favori pour le titre au même titre que Rouen, également fort volubile dans sa demi-finale ouest. Grenoble, Hockey 74 d’un côté qualifiés en finale, de l’autre Rouen accompagné d’Amiens. Au Coliséum d’Amiens, les Dragons rouennais écartaient leur principal antagoniste en dominant les Gothiques 4-1 dès la première journée. Ainsi, libérés, Amiens et Rouen poursuivront leur parcours de demi-finale avec une certaine sérénité. Anglet jouant les martyrs, 2-10 contre Amiens, 3-10 contre Rouen ; Viry-Châtillon trop fluet pour tenir la comparaison, 3-6 contre Amiens, 2-12 contre Rouen. Indéniablement, l’affaire était rapidement réglée alors qu’à l’ouest, Viry remportait le duel des seconds couteaux face à Anglet (5-0), Dijon en faisant de même à l’est, 6-3 face à Strasbourg.
Au Palais des Sports de Megève, les locaux du HC 74 feront en sorte d’interrompre la longue série de titres (9) répartis entre Rouen et Amiens. Pour ce carré final, le duel plaine – montagne tournera à l’avantage des clubs enneigés. D’abord pour la troisième place, celle de la médaille de bronze, qui voyait Amiens être écarté de la course par une victoire de Grenoble 6-5 après prolongation. Avec deux points, celui face à Grenoble et celui arraché aux tirs au but face au Hockey 74 (6-7), les Gothiques terminaient à égalité de points avec les Brûleurs de Loups, mais la confrontation directe en leur défaveur les empêchait de grimper sur la troisième marche du podium. Pour la première place, même si Rouen brillait lors des deux premières journées avec deux victoires sur le même score, 6-4 face à Amiens et Grenoble, la dernière journée leur était fatale, le premier choc de l’histoire entre Rouen et Hockey 74 tournant à l’avantage de la Haute-Savoie 4-3. Non qualifié pour les play-offs l’année de sa création 2011-2012 sous le nom de « Ok 74 », demi-finaliste malheureux la saison suivante, 2013-2014 était l’année de la consécration pour le Hockey Club 74 avec ce premier titre.
